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Sous le tapis
Sous le tapis Par Meriem OUDGHIRI
Le 20/12/2024

Cela bouillonne un peu partout avec de gros mouvements sur le tableau de bord du Maroc: protection sociale, charte de l’investissement, souveraineté... + Lire la suite...

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L’Economiste/Forum économique régional: La chronologie cohérente des chantiers structurants

Par Amin RBOUB | Edition N°:6912 Le 20/12/2024 | Partager
Une nouvelle vocation de centre de gravité de la façade atlantique
Des feuilles de route qui s’imbriquent
Les opportunités qui émergent dans les territoires

«Agadir incarne désormais le centre de gravité de la façade atlantique telle que voulue par SM le Roi lors du discours de la Marche verte en 2023. Nous avons un littoral de 180 km, avec des activités qui gravitent autour que ce soit la pêche, le tourisme, les énergies renouvelables, le dessalement... Tout gravite autour de cet écosystème de l’économie bleue», fait valoir Saïd Amzazi.

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Agadir fait partie des 6 villes qui accueilleront la Coupe d’Afrique en 2025 et la Coupe du monde en 2030. «Ces deux échéances vont permettre à la ville et à la région de se renouveler et de se redynamiser», souligne Saïd Amzazi, wali d’Agadir-Sous Massa

D’ailleurs, la Banque mondiale a choisi Souss Massa et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma comme régions pilotes pour développer une nouvelle stratégie autour de cette économie. De même, Agadir fait partie des 6 villes qui accueilleront la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du monde en 2030. «Ces deux échéances vont permettre à la ville et à la région de se renouveler et de se redynamiser», souligne le wali. Pour relever ce challenge, la région Souss Massa s’apprête à lancer une série de projets structurants (hôtels, stades, aéroport, routes, ferroviaire, LGV, port...).

Une révolution de l’eau au niveau régional

Parmi les grands sujets et centres d’intérêt du wali, le dessalement de l’eau.

«Nous sommes à la 7e année de déficit hydrique. Là aussi la Vision royale a anticipé cette crise, puisque nous avons l’une des stations de dessalement les plus modernes, qui a permis de sauver toute la région ainsi que la ville d’Agadir en eau potable. Et aussi de garantir la disponibilité de l’eau pour l’irrigation», précise-t-il. Aujourd’hui, 80% de l’eau potable de la région d’Agadir est fourni par cette station de dessalement qui se situe à Chtouka.

La région a aussi un important projet, celui de la plus grande station de dessalement entre Tiznit et Chtouka. Elle disposera d’une capacité de 350 millions de mètres cubes. «Si la station de Casablanca va produire 300 millions de m3, celle d’Agadir aura plus de capacité de l’ordre de 350 millions de m3, dont 100 millions de m3 qui  serviront à l’alimentation en eau potable et 250 millions de m3 destinés à l’irrigation», souligne le wali. L’enjeu est de développer de nouveaux périmètres irrigués à l’échelle de la région, notamment à Tiznit qui dispose d’un grand potentiel agricole. La nouvelle station de dessalement permettra également d’ouvrir 10.000 ha de potentiel au niveau de Tiznit. Elle devra également garantir l’eau d’irrigation au niveau de la province de Taroudant, ayant une forte réputation dans l’agrumiculture, du côté d’El Guerdan, de Souss amont... Et surtout ouvrir des périmètres qui ont été fermés à cause du déficit hydrique (notamment à Issen et Ouled Taima).

Théoriquement, les 350 millions de mètres cubes seront injectés en 2027 en plus de l’énergie renouvelable et un coût au mètre cube beaucoup moins cher que ce qu’il est aujourd’hui. «C’est une révolution de l’eau au niveau régional qui va certainement insuffler une nouvelle dynamique», pour reprendre l’expression du wali.

                                                   

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■ Export de 90% de la tomate, 65% d’agrumes

Aujourd’hui, la Région Souss Massa exporte 90% de la tomate marocaine vers l’Europe et l’Afrique. De plus, 65% des exportations d’agrumes du Maroc proviennent de cette même région. Pour accompagner cette dynamique, une zone logistique devra bientôt démarrer à Laqliaa. Elle permettra de créer une véritable plateforme de distribution et d’exportations.

■ Port sec de 100 ha

«Autre projet important, depuis que je suis  arrivé il y a un an, celui de la création d’un port sec au niveau de la zone d’accélération industrielle. Disposant  de 100 hectares, il permettra plus de possibilités et de capacités au port d’Agadir», classé parmi les 3 premiers du Maroc après Tanger Med et Casablanca. «Le port sec permettra non seulement de soulager l’actuel, mais aussi d’offrir de nouvelles capacités pour plus de flux à l’export et encore plus de diversification», souligne le wali.

                                                   

Des lignes maritimes commerciales

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Comme nous l’avions déjà annoncé, une ligne maritime commerciale va relier le port d’Agadir à celui de Dakar (cf. www.leconomiste.com). La cérémonie de signature du protocole d’accord s’est déroulée la semaine dernière, sous la présidence du wali de la région de Souss Massa, Saïd Amzazi. En vertu de ce document paraphé par le président du Conseil de la région de Souss Massa, Karim Achengli, et Gregory Darling, président de la société «Atlas Marine», chargée de la réalisation du projet, cette nouvelle liaison maritime a pour objectif d’optimiser le transport des marchandises et de répondre aux défis logistiques liés aux itinéraires terrestres.

Elle vise à faciliter la circulation des échanges commerciaux entre le Maroc et les pays d’Afrique de l’Ouest en réduisant les coûts de transport et en augmentant l’efficacité du transport des marchandises et des camions.

Autre projet maritime programmé, une ligne directe Agadir-Port Smouth via Cadix. «Nous allons donc desservir le Nord et le Sud avec de nouvelles lignes qui devront démarrer dès début 2025. Il s’agit là d’une grande initiative qui va permettre de dynamiser les flux maritimes Nord-Sud», annonce le wali.

A.R.