Station d'épuration d'Al Hoceima : l'ONEE s'explique sur les émissions d'odeurs
La direction régionale du Nord de l'ONEE- Branche Eau a indiqué que plusieurs projets structurants ont été réalisés pour permettre à la station d'épuration d'Al Hoceima d'accompagner la croissance démographique et l'activité économique.
Dans une note diffusée à la suite d'articles sur les émissions d'odeurs de ladite station, elle a rappelé que cette infrastructure a été réalisée par la commune en 1996 et adopte la technologie des boues activées pour le traitement des eaux usées, "vu qu'elle constitue l'une des dernières technologies adoptées au niveau international pour le traitement des eaux usées". Cette technologie, précise la direction régionale de l'Office, "se distingue par une productivité élevée et la production de quantités importantes de boues, qui peuvent parfois causer l'émission d'odeurs à l'intérieur de la station". C'est en 2004 que la structure a été transférée à l'Office dans le cadre d'un contrat de gestion déléguée du service d'assainissement liquide. L'ONEE a par la suite réalisé un projet de rénovation et d'extension de cette station en 2011 pour un montant de 130 millions de DH, un projet ayant permis de renforcer la capacité quotidienne à 9.600 m3, afin de répondre aux besoins de la ville jusqu'à 2025. D'autres projets structurants ont aussi été réalisés pour ladite station, afin d'accompagner la croissance démographique et l'activité économique à Al Hoceima, notamment durant la période estivale où le débit des eaux usées atteint des niveaux très élevés. Pendant cette période, la station fonctionne à pleine capacité afin d'assurer le traitement des eaux usées "dans des conditions conformes aux normes en vigueur aux niveaux national et international".
L'Office œuvre également, en coordination avec les différents services (la commune et les autorités locales), de manière continue pour éviter tout dommage au réseau d'assainissement liquide, qui pourrait affecter négativement la rentabilité de la station, explique la direction régionale. D'ailleurs, un projet d'extension de la station est dans le pipe. Il permettra de répondre aux besoins de la population à l'horizon 2035, pour un coût d'environ 80 millions de DH. A cela s'ajoute un projet de séchage solaire des boues avec un budget d'environ 25 millions de DH, en vue de réduire les quantités de boues d'épuration produites et d'améliorer leurs propriétés biologiques. L'Office souligne toutefois que ces projets nécessitent la mobilisation du foncier nécessaire par les parties concernées".
