Dans sa dernière édition, le Forum économique régional de L’Economiste s’est tenu dans la région Agadir Souss Massa. Et ce, en présence du wali de la région, Saïd Amzazi, du président du Conseil régional, Karim Achengli, du Consul général d’Espagne, du président de la CGEM-Souss Massa, de la DG du CRI, d’opérateurs économiques, du directeur de l’ANP, du président de la Chambre de commerce, de services et d’industrie, de délégués ministériels, de directeurs de services déconcentrés, de chefs d’entreprises et hommes d’affaires.
Cette escale aura tenu toutes ses promesses avec des débats riches en analyses, réflexions et interactions avec la salle. Les échanges ont ainsi permis d’identifier des leviers de croissance et des potentialités de la région dans une logique prospective.
Un positionnement central
Cette édition a été intégralement dédiée à l’investissement et à la promotion de l’attractivité économique de la région dans un contexte mondial et national marqué par l’inflation, le stress hydrique et les changements climatiques. Une thématique cruciale qui s’inscrit dans les priorités stratégiques de la Vision royale sur le développement des investissements tout au long de l’Atlantique et aux portes de l’Afrique subsaharienne.
D’emblée, Saïd Amzazi, wali d’Agadir Souss Massa, a ouvert le Forum en dressant un tableau exhaustif sur les potentialités considérables de la région qui occupe désormais un positionnement central et des atouts tant sur le plan économique et industriel que sur le tourisme, l’agriculture, les ressources halieutiques, les nouvelles filières, le potentiel minier, l’économie sociale et solidaire...
«Dans son discours de la Marche verte, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a consacré la centralité du Maroc qui est incarnée par cette région», a tenu à rappeler le wali.
Pour Amzazi, «la production agricole constitue l’une de nos fiertés, puisque la région est à la fois le premier producteur à l’échelle nationale et le premier exportateur du pays vers les marchés européens et l’Afrique subsaharienne».
Autre sujet important, selon le wali, «celui de la logisique avec des plateformes qui accompagnent la dynamique économique de Souss Massa». Evidemment, le tourisme se positionne aussi comme l’un des grands atouts de la ville d’Agadir et de la région. «Les derniers chiffres et indicateurs du tourisme cochent toutes les cases. Cette année, tous les voyants de la destination sont au vert. Nous avons enregistré la plus grande progression et la plus forte croissance des arrivées touristiques dans notre région».
Une belle histoire à raconter
Sur le plan touristique, la destination enregistre la plus forte progression des arrivées de touristes. Selon les statistiques, elle a enregistré 1,2 million de visiteurs et 5,6 millions de nuitées dans les établissements hôteliers classés (EHTC) avec une moyenne d’occupation qui dépasse les 70% depuis janvier jusqu’à fin novembre. Aujourd’hui, l’enjeu est de faire en sorte que la destination ne se limite pas uniquement au tourisme balnéaire, mais ratisse large avec une offre patrimoniale, un contenu culturel... «Que ce soit vraiment une belle histoire à raconter à chaque fois que l’on se rend à Agadir. Forcément, cette diversité de l’offre va directement impacter le nombre de nuitées et la durée de séjour des touristes. Nous étions sur une moyenne de 4 nuitées par touriste. Aujourd’hui nous sommes sur une moyenne de 5 nuitées par séjour/touriste», tient à préciser le wali de la Région Souss Massa.
S’ouvrir sur de nouveaux secteurs et filières à valeur ajoutée
La notion de centralité de la région Souss Massa a enclenché une nouvelle dynamique, entre le Sud et le Nord. «Aujourd’hui, nous devrions faire valoir cette dynamique et surtout faire connaître les potentialités. Mais aussi libérer l’énergie de notre région qui connaît un nouvel élan, tel que voulu par la Vision royale», recommande Saïd Amzazi. Cette nouvelle dynamique de la région puise sa légitimité de plusieurs chantiers, notamment le lancement en 2018 du Plan d’accélération industrielle (PAI) à partir d’Agadir. Ce qui a permis la diversification de ce dispositif sur d’autres secteurs, en plus des activités classiques telles que la pêche, l’agriculture et le tourisme.
Depuis le démarrage du PAI, un certain nombre de parcs industriels a été lancé, tout en veillant sur l’équité territoriale, puisque pratiquement chaque province dispose aujourd’hui de ses propres zones industrielles (Agadir, Drarga 1, 2, 3, Haliopolis, la zone d’accélération industrielle dite aussi zone franche, Taroudant-Ahl Rmel, Ouled Taïma, Tiznit, Inezgane Ait Melloul...).
La dynamique industrielle puise aussi sa force de la diversification des activités. «Nous ne sommes plus uniquement dans la transformation des produits agricoles et des ressources halieutiques. Nous nous ouvrons sur de nouveaux secteurs et filières à forte valeur ajoutée. J’en veux pour preuve l’implantation du groupe Léoni spécialisé dans le câblage automobile». Il y a aussi un potentiel dans le cuir, notamment à Taroudant ou encore l’offshoring. «Nous sommes en train de lancer un parc dédié à l’offshoring avec la CDG, qui est basé à l’entrée d’Agadir, du côté de Drarga», annonce le wali.
Amin RBOUB