Festival du film francophone d'Angoulême : le Maroc à l'honneur
Le Maroc est à l'honneur au Festival du film francophone d'Angoulême qui accueillera, de mardi à dimanche, des milliers de festivaliers pour une 17e édition. Ce rendez-vous devenu incontournable pour les spectateurs et professionnels rendra aussi hommage à l'acteur Alain Delon. Avec dix films en compétition, la manifestation née en 2008 a bien grandi, au point de viser cette année "plus de 70.000" festivaliers selon ses organisateurs, contre 58.000 en 2023.
Fil rouge du festival, le cinéma marocain s'illustre encore "des films courageux" comme ceux de Nabil Ayouch, habitué à "bousculer tous les tabous". Le réalisateur marocain, dont le film "Much Loved" avait été sacré à Angoulême en 2015, revient cette fois présenter son nouveau long-métrage "Everybody loves Touda", dans lequel l'actrice principal rêve de devenir une Cheikha, une artiste traditionnelle marocaine, qui chante sans pudeur ni censure des textes de résistance, d’amour et d'émancipation, transmis depuis des générations.
"Maintenant on sait que c'est le festival qu'on fait juste avant de retourner à l'école", indique à l'AFP Dominique Besnehard, délégué général avec Marie-France Brière. Ayant contribué en 2011 à lancer "Intouchables" d'Olivier Nakache et Éric Toledano, l'un des plus grands triomphes du cinéma français (près de 20 millions d'entrées), "le festival y a gagné une dimension, pas seulement régionale, mais nationale, voire internationale maintenant", estime son cofondateur.
Les stars du grand écran, comme cette année l'actrice britannique Kristin Scott Thomas en présidente du jury, Julie Delpy en lice comme réalisatrice ou Sandrine Kiberlain incarnant la célèbre comédienne française Sarah Bernhardt, y croisent professionnels du secteur comme simples amoureux du cinéma.