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La région de Rabat compte plusieurs villes et localités en pleines transformations. C’est le cas notamment de Kénitra, Salé, Témara, Khémisset, Aïn Aouda. Aujourd’hui, la ville avance à un rythme plus accéléré que sa région. Du coup, selon Tariq Moudden, expert en développement territorial, la réflexion consistera désormais à harmoniser le chef-lieu avec sa région.
«Rabat a pris de l’avance par rapport aux autres villes et régions du Maroc, sur le plan urbanistique, transport, durabilité, infrastructures. Elle possède une forte attractivité et c’est un modèle en matière de planification et de développement. Mais il va falloir élargir le champ de réflexion pour inclure les autres territoires et les zones défavorisées pour plus de cohérence de l’ensemble». Selon l’expert, plusieurs axes devront être mis en place afin d’aller vers l’harmonisation des territoires.
Parmi ces axes, figurent la mobilité/transport, les infrastructures, la durabilité, l’écologie. Il faudra prioriser le transport en commun bas carbone. Des défis existent en matière de mobilité propre et durable, notamment pour relier les zones périphériques. Au-delà de la mobilité propre, il va falloir aller vers la notion de la mobilité douce, recommande l’expert. C’est-à-dire, le vélo, les pistes cyclables... afin d’encourager des formes alternatives de transport urbain, notamment aux alentours des stades, des centres commerciaux, des gares...
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L’efficacité énergétique autre axe prioritaire
«Et puis, l’on ne peut pas parler d’infrastructures de transport et de mobilité propre et/ou douce sans parler d’accessibilité des moyens de transport», insiste Tariq Moudden.
Autrement dit, le défi de la région de Rabat et des villes marocaines consiste à intégrer la mobilité pour personnes à mobilité réduite, faciliter l’accessibilité à des stades, des complexes... Bien entendu, cette accessibilité ne se limite pas aux personnes à besoins spécifiques, elle doit favoriser l’adhésion sociale au service des quartiers défavorisés et de toutes les catégories sociales, précise l’expert.
L’efficacité énergétique est un autre axe prioritaire qui mérite d’être pris au sérieux. Au-delà de rester dans les slogans, «il va falloir imposer de manière stricte des normes de durabilité et d’efficacité énergétique dans tous les bâtiments publics, l’administration, le résidentiel, les commerces...», recommande l’expert. Ce qui passe par le recours aux énergies renouvelables, des équipements moins énergivores, la gestion des flux, le recyclage.
Mécanismes d’incitation
Les questions de la mobilité propre, de l’efficacité énergétique et de la durabilité n’ont de sens que par les usages et l’adoption au quotidien.
Pour susciter l’adoption et la généralisation des pratiques, la mise en place d’incitations s’impose. «Il va falloir réfléchir à des mécanismes d’incitations pour susciter l’adhésion et le respect des normes auprès du plus grand nombre», préconise l’expert Tariq Moudden. Parmi les incitations, l’adoption de nouveaux mécanismes de financement, la finance inclusive, l’innovation financière...
A.R.