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Skills Future Par Mohamed Ali Mrabi
Le 17/02/2025

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L’Economiste Meetings/Forum économique régional : Le plus grand bassin de l’enseignement supérieur

Par Amin RBOUB | Edition N°:6892 Le 22/11/2024 | Partager
Des passerelles entre le monde académique et professionnel
Anticiper les compétences dans un monde en mutations
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La région de Rabat-Salé-Kénitra (RSK) enregistre la plus forte concentration de grandes écoles au Maroc.
Avec près de 98 établissements supérieurs, publics et privés, elle compte plus de 1,24 million d’étudiants. 89% se trouvent dans l’enseignement supérieur universitaire public et 6% dans les études supérieures privées, précise Abdelhafid Debbarh, conseiller du président de l’Université internationale de Rabat (UIR). La région regroupe 211.120 étudiants, soit 17% de l’effectif global recensé. Ce qui représente la première région du Maroc en termes de potentiel de formation dans l’enseignement supérieur, souligne Debbarh.

L’enseignement supérieur public est représenté par deux importantes institutions: l’université Mohammed V (88.249 étudiants) et l’université Ibn Tofaïl de Kénitra (98. 483 étudiants). A elles seules, ces universités accueillent plus de 186.700 étudiants, soit 88,3% de l’effectif global. L’enseignement dans la formation des cadres de la région représente 3,5% contre 4,5% au niveau national.

Développer de nouveaux profils de porteurs de projets

De son côté, «l’enseignement privé se développe de façon très active pour atteindre 8% de l’effectif global, contre 6% au niveau national», tient à préciser Debbarh. Autre établissement de référence, l’UIR (université internationale de Rabat), qui a été créée en 2010. Elle a ouvert ses portes avec trois établissements. Cette université a anticipé des filières nouvelles au Maroc comme l’aérospatiale ou les énergies renouvelables. «Aujourd’hui, l’enseignement supérieur se doit d’être proactif pour prévenir et anticiper les compétences dans un monde en mutations», insiste Abdelhafid Debbarh.

L’ensemble du territoire de la région Rabat Salé Kénitra est en pleine transformation avec l’émergence de nouvelles activités dans différents secteurs. «Pour accompagner cette dynamique, l’UIR, qui est l’université privée de la région, a mis en place des filières multidisciplinaires», fait valoir le conseiller du président. Parmi ces filières, figurent l’architecture, l’énergie, les EnR, l’hydrogène, le management, le numérique, l’intelligence artificielle (IA)...

En plus des sciences de la santé (médecine dentaire et médecine générale) ainsi que les sciences paramédicales. Par ailleurs, les sciences humaines et sociales viennent compléter le tableau avec des filières telles que les sciences politiques, le droit des affaires, la communication & médias... Au programme également, la recherche appliquée qui est développée en partenariat avec des entreprises, souligne Debbarh.

L’UIR a également une série de partenariats avec des organismes institutionnels de référence tels que la CDG, CDG Invest, Madaef... L’objectif est de développer de nouveaux profils de porteurs de projets, de start-up, de PME-PMI... Un nouveau tissu d’entreprises plus innovantes et agiles pour stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat.

Ingénierie pédagogique

Les programmes de formation vont aussi dans le sens de la reconversion des profils et du renforcement de compétences ou encore de la formation continue. «Nous avons formé jusque-là quelque 12.500 personnes, soit à travers des programmes de partenariat avec des entreprises, soit des organismes publics/privés. Il s’agit là de dispositifs pointus pour développer l’ingénierie pédagogique. Ces programmes sont sanctionnés par des certificats ou des Executive Masters. Ce qui nous permet d’apporter des réponses sur mesure et immédiates aux entreprises», soutient Abdelhafid Debbarh.

                                      

Former une communauté scientifique intégrée

A l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron, le pôle universitaire Rabat-Salé-Kénitra a signé une convention avec un groupement de quatre universités françaises, ainsi qu’avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) français (Cf www.leconomiste.com). L’objectif de cette coopération est notamment de «former une communauté scientifique intégrée, englobant la recherche, la formation et l’innovation, capable d’attirer des financements nationaux et internationaux». Des cursus conjoints, doubles diplômes, co-publications scientifiques et mobilités de chercheurs et d’étudiants sont aussi prévus. Cette collaboration permettra de donner un coup de pouce à la recherche dans la région, et d’améliorer sa visibilité dans les classements internationaux.

A.R.