Un sommet pour valoriser les entrepreneuses de l’usine 4.0
Donner la parole aux femmes les plus influentes de l’industrie manufacturière pour pouvoir en inspirer de nouvelles à suivre le même parcours. C’est dans cet esprit que Montréal accueillera le tout premier Sommet mondial des femmes oeuvrant dans le secteur industriel (SFIM). Un évènement qui mettra l’accent sur les nouvelles compétences numériques d’un domaine qui gagnerait beaucoup à se féminiser.
La manifestation, prévue du 13 au 15 novembre prochain, devrait attirer pas moins de 400 femmes du métier et comptera la présence de près de 55 intervenantes. Des conférencières et des panélistes de renom provenant d’une quinzaine de pays d’Amérique du Nord, d’Europe mais aussi d’Afrique.
Parmi les grosses pointures attendues notamment, la députée de l’Union européenne Pierrette Herzberger Fofana, la ministre des mines du Sénégal Aissatou Sophia Gladima ainsi que Danièle Henkel, présidente des entreprises du même nom.
Le sommet prévoit près d’une douzaine de panels de discussions. L’occasion d’échanger best practices et tuyaux sur des thèmes aussi stratégiques que l’industrie verte ou encore la formation 4.0. «Des composantes essentielles à intégrer pour convertir une entreprise industrielle au tout numérique», confie la présidente fondatrice du sommet et microbiologiste de profession Saadia Lakehal.
Les savoir-faire ne seront pas en reste. Ainsi, pas moins de 12 ateliers pratiques seront organisés, dont plusieurs sur le développement du leadership pour la gente féminine. «Les femmes peuvent aisément devenir des industrielles hors-pair. A condition de laisser s’exprimer leur créativité et de développer leur confiance en soi», renchérit cette dernière.
Une grand-messe organisée avant tout pour valoriser la gente féminine parvenue à se distinguer dans le domaine. «Cet évènement sert de vitrine à des femmes symbolisant la réussite dans le secteur manufacturier, venues exposer des projets, des entreprises ainsi que des concepts novateurs qui ont su convaincre dans un milieu traditionnellement masculin», souligne ainsi la responsable du projet. Autre objectif visé, augmenter la part des femmes dans le secteur.
«Les femmes représentent à peine 26% de la main d’oeuvre industrielle au Québec. Notre ambition consiste ainsi à favoriser leur présence et leur impact», ajoute la responsable du projet. Mais l’évènement a aussi été pensé pour motiver les jeunes entrepreneuses à travers la transmission du savoir et le partage du vécu de leurs aînées.
Le Maroc invité d’honneur
Un évènement au sein duquel le Maroc figurera parmi les invités d’honneur, aux côtés du Sénégal, du Congo ou encore de la France. Le Royaume y sera ainsi représenté par la directrice générale du commerce au ministère de l’industrie Zahra Maafiri, mais également par Khalida Azbane des laboratoires cosmétiques du même nom. Un moyen d’échanger expertise et matière grise tout en créant de nouvelles opportunités d’affaire entre les deux pays.
K. A.