Covid-19 : la troisième vague frappe plus fort en Afrique
L'Afrique qui fait face à une pénurie de vaccin anti-covid, est fortement frappée par la troisième vague de la Covid-19 qui se propage rapidement, a mis en garde, jeudi, le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En Afrique, "la troisième vague prend de la vitesse, se propage plus vite, frappe plus fort", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique. "Avec une augmentation rapide du nombre de cas et des rapports de plus en plus nombreux de maladies graves, la dernière vague menace d'être la pire à ce jour en Afrique", a-t-elle averti lors d'une conférence de presse virtuelle.
Depuis le début de la troisième vague du coronavirus, la courbe de contaminations a maintenu sa tendance haussière pendant cinq semaines consécutives, selon l’OMS, notant qu’au 20 juin - jour 48 du début de cette troisième vague -, l'Afrique avait enregistré environ 474.000 nouveaux cas, soit une augmentation de 21% par rapport aux 48 premiers jours de la deuxième vague. L’organisation onusienne estime qu’"au taux actuel d'infection, la flambée actuelle devrait dépasser la précédente d'ici début juillet".
A ce titre, elle souligne que la République démocratique du Congo (RDC) et l'Ouganda ont diagnostiqué respectivement, environ 77% et 97% des cas liés au variant Delta (indien), notant que le variant indien est désormais signalé dans 14 pays africains.
Parmi les facteurs accentuant cette tendance haussière figurent notamment la faible observance des mesures de santé publique, l’interaction sociale importante et la propagation de variants. S'agissant du vaccin anti-covid, l'OMS déplore le fait que seul un peu plus de 1% de la population africaine qui a pu être complètement vaccinée au moment où la pénurie de vaccins persiste dans un contexte de recrudescence des cas.
"Les pénuries de vaccins prolongent déjà la douleur de la Covid-19 en Afrique", "nous avons besoin d'une solidarité internationale" pour faire face à la pandémie, a exhorté Dr Moeti.