Le Maroc et l’Uruguay discutent des défis de l’agriculture
Les défis auxquels fait face le secteur agricole ont été au centre d’entretiens, lundi à Rabat, entre le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, et le vice-président du Sénat de l’Uruguay, Jorge Osvaldo Gandini Astesiano.
Lors de cette entrevue, M. Gandini Astesiano, accompagné d’une délégation de haut niveau, a souligné que son pays connaît presque les mêmes défis, notamment ceux liés aux effets du changement climatique.
Le responsable uruguayen a, dans ce sens, salué les efforts du Maroc qui a entamé un processus d’industrialisation très important, tout en accordant une place importante à l’énergie propre.
De son côté, M. Sadiki a indiqué que les stratégies de développement du secteur agricole placent l’élément humain au cœur de leur équation, notamment à travers des programmes incitatifs pour les jeunes entrepreneurs et des programmes d’appui aux femmes dans le secteur agricole.
“Nous mettons en avant le futur de l’agriculture en assurant une meilleure attractivité du secteur agricole pour les jeunes, à travers des programmes incitatifs pour les jeunes entrepreneurs, ainsi que des programmes d’appui aux femmes dans le secteur agricole que ça soit directement dans les chaînes de production ou alors dans les services para-agricoles”, a-t-il dit.
Le ministre a, par la même occasion, mis en relief la place importante qu’occupe la question des ressources en eau dans la stratégie de développement agricole, évoquant à cet égard la stratégie d’irrigation développée par son département pour la mobilisation des eaux non conventionnelles, notamment à travers la désalinisation, pour une meilleure valorisation du mètre cube d’eau, au regard du problème de la sécheresse qui ne cesse de s’accentuer, sous l’effet du changement climatique.
Doté d’un système de recherche et innovation et d’une expertise très importante dans le secteur de l’irrigation, le Maroc a beaucoup investi ces dernières années en matière de mobilisation des eaux non conventionnelle et du dessalement de l’eau de mer, a-t-il fait valoir.
M. Sadiki a, dans ce sillage, cité l’exemple du projet de construction d’une unité de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation de 15.000 ha à Agadir et celui de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation à Dakhla.
La délégation uruguayenne de haut niveau est composée notamment des sénateurs German Manuel Coutinho Rodriguez et Raul Lozano Bonet, du directeur de l’institut national des produits laitiers, du vice-ministre de l’industrie et énergie et du vice ministre de l’agriculture.