Sahara : Ce que dit le rapport de la Commission de l’UA
Le rapport tant attendu de la Commission de l’Union Africaine (UA) sur le Sahara, présenté dimanche au sommet de Nouakchott, semble favorable au Maroc. Le document, soumis aux chefs d’Etat et de gouvernement, consacre en effet la primauté du processus de l’ONU dans la gestion de la question du Sahara. Ainsi, le paragraphe 20C souligne "la nécessité pour l’UA d’inscrire sa démarche dans le cadre d’un appui renforcé aux efforts des Nations unies, pour accroitre leur chance d’aboutissement". Comme le veut le Maroc, l’UA ne doit pas développer un processus "parallèle" à celui de l’ONU pour le règlement de ce différend. Autre point favorable à Rabat, le paragraphe 21B. Celui-ci souligne que le rôle de l’UA "devrait viser à accompagner et à soutenir les efforts des Nations Unies, dont le Conseil de Sécurité demeure saisi de la question".
Ce n’est pas tout : le Conseil de Paix de Sécurité de l'Union africaine (CPS), l’un des organes de l’UA, n’interviendra pas non plus dans le règlement de la question. Ce sera dans le cadre de la Conférence de l’UA et au niveau des chefs d’Etats que le dossier du Sahara sera évoqué. Dans son paragraphe 12, le rapport rappelle également que "les autorités marocaines ont réaffirmé le rôle central des Nations unies dans la conduite du processus de négociation". Rabat avait en effet mis en garde "contre les risques d’un processus parallèle, estimant qu’en reconnaissant la pseudo Rasd, l’UA s’était d’elle-même exclue des efforts de recherche d’une solution". "L’Union africaine a, par ce fait, tranché le débat sur le statut du territoire que les Nations unies s’emploient à déterminer", a averti le Maroc. Pour sa part, le président de la Commission de l’UA a exhorté les pays voisins (Algérie et Mauritanie) à soutenir activement les efforts déployés pour la relance du processus de négociation.