Marrakech - FMI : pas de consensus sur les conditions de financement
Les pays membres du Fonds monétaire international (FMI) n'ont pas réussi, à Marrakech, à se mettre d'accord sur un plan visant à augmenter le financement de l'institution en raison de désaccords sur le langage à utiliser en cas de conflit. Ils se sont toutefois engagés à une "augmentation significative" des ressources de prêt d'ici la fin de l'année, lors des réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
La présidence du Comité monétaire et financier international (CMFI), la ministre espagnole de l'Économie Nadia Calvino, a appelé à "une augmentation significative des quotes-parts qui, au minimum, maintient l'enveloppe actuelle des ressources du FMI" alors que 185 milliards de dollars d'accords d'emprunts bilatéraux arrivent à échéance.
Les quotes-parts, versées par les pays membres en proportion de leur participation, ne représentent qu'environ 40% de la puissance de prêt du FMI, qui s'élève à environ 1.000 milliards de dollars. Mme Calvino a souligné que les membres n'étaient pas parvenus à un consensus sur un communiqué commun en raison de désaccords sur le langage à utiliser en cas de conflit, bien que de nombreux pays membres aient condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie et les meurtres de civils en Israël et à Gaza.
Les membres du CMFI ont toutefois accepté d'ajouter un troisième président au conseil d'administration du FMI pour représenter les pays africains, ce qui constitue un élément clé pour l'obtention d'un "plan de quotes-parts équi-proportionnelles" de la part des États-Unis. Le Comité s'est aussi accordé sur les priorités mondiales : lutter contre l’inflation, créer un espace budgétaire et faire progresser les transitions verte et numérique.