Aït Taleb dessine les contours d'un déconfinement partiel
Intervenant ce lundi devant les parlementaires de la première Chambre, Khalid Aït Taleb a tracé les contours d’un déconfinement partiel. Ainsi, le Maroc "ne pourra s’acheminer absolument pas vers un déconfinement total, général et absolu, en une seule fois, pour tout le monde en même temps. Car, l'épidémie peut re-flamber', a indiqué le ministre de la Santé. Le grand risque est que ce confinement se fragilise, dès qu'on avance des informations ou de nouvelles qui portent l'espoir, on s'expose au risque de relâchement, ou de démobilisation de l'engagement des citoyens, tout le monde doit respecter de la façon la plus stricte les règles de confinement, un relâchement peut ruiner tout l'effort collectif.
"Autant le recours au confinement est une mesure drastique et facile à mettre en œuvre, autant le processus de déconfinement reste difficile et complexe", a indiqué le ministre de la Santé. "Ceci, parce qu’il reste tributaire de la situation épidémiologique non pas nationale mais régionale et par localité, car le risque de récurrence est plausible. C’est en ce moment que le dépistage massif combinant les tests antigéniques et sérologiques serait d’un grand apport", a expliqué Aït Taleb. A noter que la période de déconfinement reste tributaire de la situation épidémiologique du Maroc et par rapport à l’indice de reproduction du virus «R0». Il faut que cet indice descende en deçà de 1 pour conclure que le risque de contagion d’une personne à une autre est pratiquement très atténué. Aussi, le déconfinement est tributaire de la capacité du Maroc à effectuer un nombre plus élevé de tests de dépistage. A ce titre, la capacité quotidienne des laboratoires nationaux s’élève à 2.000 tests. Ce nombre devrait augmenter au fur et à mesure avec la réception des équipements médicaux commandés par le Maroc auprès d’autres pays.
"Le Royaume a prévu une quantité suffisante pour accompagner ce processus", souligne le ministre notant que "80% des cas de Covid-19 sont concentrés au niveau de 3 régions". Il s’agit dans l’ordre de la région Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, et Fès-Meknès, respectivement avec 840, 739, et 448 cas. Ceci étant, l’indicateur de la mortalité dûe à ce virus est en nette régression enregistrant un taux de 4,6%. Et seuls 89 patients (sur les 3.046) sont sous soins intensifs en réanimation. Ce qui veut que «la situation est sous contrôle», martèle le ministre de la Santé.
Y.S.A.