40% des PME marocaines estiment être exposées au cyber risque
Comment peut-on évaluer la maturité des PME marocaines en matière de cybersécurité. C’est l’objet d’une étude réalisée par Kaspersky, le leader mondial de la cybersécurité, en collaboration avec le cabinet d’étude Arlington Research. Les points saillants de ce travail ont été présentés lors d’une conférence organisée mardi 3 octobre à Salé. Dans le cadre de cette étude, 300 entreprises marocaines ont été interrogées dont l’effectif est compris entre 10 et 250 salariés, a précisé Pascal Naudin, directeur des ventes B2B de Kaspersky au Maroc et en Tunisie. A travers ce travail, on vise à mieux comprendre leur perception de la cybersécurité, leur niveau de connaissance mais aussi les actions déployées dans leur entreprise pour lutter contre les cyber menaces, ajoute-t-il. Tandis que la digitalisation des PME est en croissance au Maroc, les premiers résultats de l’étude démontrent une relative lucidité face à la menace croissante en matière de cyberattaques : seulement 40% des PME marocaines interrogées estiment être exposées au risque cyber, est-il précisé. A ce titre, on signale que « 324 types de fichiers malveillants ciblant les PME ont été détectés par les outils Kaspersky, selon le Kaspersky Security Network ».
En ce qui concerne l’avis des entreprises sur les conséquences d’un potentiel incident de cybersécurité, « une forte proportion d’entre elles perçoivent les risques de pertes de clients (42%), de pertes d’argent (40%), ou de pertes de données sensibles (44%), comme probables ». En fait, « il existe un important décalage entre la perception de sécurité des PME et la réalité de leur préparation en matière de cybersécurité », constatent les auteurs de cette étude. « Afin de protéger leurs systèmes informatiques, il est primordial que les entreprises anticipent les risques cyber et adoptent des mesures adéquates face à l’essor de la cybercriminalité », recommandent-t-ils. Pour ce faire, un certain nombre de conseils ont été avancés. Le premier est « la mise en place d’une formation de base pour sensibiliser le personnel aux bonnes pratiques en matière de cybersécurité ».
Il faut opter pour une solution de protection avec des fonctionnalités anti-phishing pour les terminaux et les serveurs de messagerie, est-il recommandé. Sans oublier « d’effectuer des sauvegardes régulières des données essentielles et la mise en place d’une politique d’accès aux ressources de l’entreprise, notamment aux boîtes mail, aux dossiers partagés et aux documents en ligne ».
N.E.A.