Généralisation de la protection sociale: Benchaâboun livre les détails sur le financement
CP: L'Economiste
Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a livré quelques détails sur le financement du chantier de la généralisation de la protection sociale qui mobilisera au total 51 milliards de DH par an, dont 23 milliards issus du budget général de l’Etat.
Durant l’année 2021, quelque 4,2 milliards seront ainsi mobilisés dans le cadre du Budget général de l'Etat, alors que 8,5 milliards de DH seront réservés dans le cadre du projet de loi de finances 2022. « Le financement nécessaire pour la mise en œuvre des allocations familiales, à savoir un total de 14,5 milliards de DH par an, sera programmé à partir de 2023 », a précisé le ministre lundi au Parlement lors de la réponse aux questions orales.
« Le gouvernement est mobilisé pour assurer la bonne implémentation du chantier de généralisation de la protection sociale », a également souligné le ministre, rappelant que trois conventions-cadres portant sur la généralisation de l'AMO de base ont été signées en avril dernier. Ce chantier bénéficiera à 3 millions d'adhérents et leurs familles, dont 1,6 million d'agriculteurs, 800.000 commerçants, professionnels, prestataires de services indépendants soumis au régime de contribution professionnelle unique (CPU) ou au régime de l'auto-entrepreneur, et 500.000 artisans et professionnels d'artisanat « Ceci correspond à un nombre total de bénéficiaires de près de 9 millions de citoyens, représentant environ 83% des personnes ciblées des catégories de professionnels, de travailleurs indépendants et de non-salariés exerçant une activité privée », a-t-il précisé.
S'agissant des catégories ayant bénéficié ou bénéficieront de l'AMO de base en vertu de décrets (sages femmes, kinésithérapeutes, les adouls, huissiers de justice…), leur nombre ne dépasse pas les 80.000 bénéficiaires, a poursuivi le ministre. Benchaâboun a affirmé que l’activité que la loi n°98.15 «fait face à plusieurs contraintes» liées à la durée et la complexité des consultations par catégorie, ainsi qu'à la détermination du revenu forfaitaire pour ces catégories à la base duquel les cotisations seront calculées. Il a en ce sens souligné la nécessité d'opter pour le calcul des cotisations sociales sur la base du revenu réel.