Tétouan: La saisonnalité en ligne de mire

La reprise de l’activité s’annonce délicate à Tétouan et sur la côte de Mdiq-Fnideq. Les réservations sont bien là pour les prochaines semaines, mais la visibilité est quasi nulle à partir de septembre, date de la fin de l’été et du début de l’année scolaire. Actuellement, la clientèle nationale est la seule à animer les hôtels vu le retard accusé dans l’ouverture des frontières. Certains établissements, tels le Banyan Tree Tamouda Bay ont bien profité du déconfinement et du passage en Zone 2 avec une clientèle formée d’estivants venant du centre. Mais dès la fin août, les perspectives se noircissent.

D’un autre côté, la forte saisonnalité dont souffre cette région est encore compliquée par les dispositions imposées par la pandémie. Les coûts en matière de salaires ont fortement augmenté avec le doublement des employés chargés du nettoyage et la réduction de moitié de la capacité en lits. Même l’attrait que suppose la proximité de la ville de Sebta et la possibilité de passer la frontière faire du shopping n’est plus d’actualité après la fermeture de ce passage. Une fermeture qui, semble-t-il, se prolongera bien après la pandémie. D’ou la nécessité d’une véritable prise de conscience pour rallonger la saison et doter la région d’une âme et d’une animation dignes de ce nom. Pour les opérateurs, la culture peut être une piste avec le fort potentiel dont jouit la zone et son arrière-pays.

A.A.