Manifestations au Nicaragua: le bilan monte à 448 morts
Au moins 448 personnes ont été tuées au Nicaragua dans les manifestations contre le gouvernement du président Daniel Ortega, au pouvoir depuis onze ans, selon un bilan actualisé jeudi par une ONG de défense des droits de l'Homme. L'Association nicaraguayenne pour les droits de l'homme (ANPDH) a indiqué que le bilan des manifestations anti-Ortega s'élève désormais à 448 morts, dont 20 policiers et quelque 30 paramilitaires ou sympathisants du gouvernement. L'organisation des droits de l'homme a demandé au président Daniel Ortega de démanteler les groupes paramilitaires accusés de "kidnapper, torturer, assassiner" et de "terroriser" la population.
Le président Ortega avait nié lundi, dans un entretien à la chaîne américaine Fox News, contrôler les paramilitaires pro-gouvernementaux qui ont été vus en train d'agir aux côtés de la police. Il a au contraire accusé des groupes politiques de diriger des milices anti-gouvernementales, qui ont selon lui tué "des dizaines" de policiers lors des troubles. La contestation, lancée le 18 avril contre une réforme des retraites abandonnée depuis, s'est rapidement généralisée pour dénoncer la confiscation du pouvoir par l'ancien guérillero de 72 ans.