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Lait reconstitué : Le ministère de l’Agriculture réagit à la polémique

Par L'Economiste| Le 13/06/2018 - 11:37 | Partager
Lait reconstitué : Le ministère de l’Agriculture réagit à la polémique

Le ministère de l’Agriculture apporte des précisions suite à la polémique née il y a quelques jours sur l’utilisation du lait en poudre pour la fabrication de lait pasteurisé et UHT. Le département d’Aziz Akhannouch souligne que ce procédé est interdit depuis décembre 2000, précisant que l’utilisation du lait en poudre "n’est possible qu’en cas de dérogation basée sur des besoins spécifiques". Pour rappel, une enquête relayée par un site mettait en cause la Copag, l’entreprise qui commercialise la marque Jaouda. La coopérative est taxée de mettre sur le marché du "lait frais reconstitué à partir de la poudre" afin de rafler des parts de marché cédées par Centrale Danone suite au boycott.

Le département assure toutefois que des bilans-matière de l’utilisation du lait frais et de la poudre de lait ou préparation laitière en poudre ont été effectués sur les 5 derniers mois sur la base des registres présentés par les industriels. Ainsi, il a été prouvé que les quantités de lait collectées auprès des éleveurs "couvrent les besoins pour la préparation du lait pasteurisé et UHT". "Un reliquat de lait frais est même dégagé est utilisé selon les industriels dans la fabrication des dérivés laitiers", à en croire le ministère. "Compte tenu du prix actuel de ces matières, le coût du lait reconstitué se situerait à 4 DH/litre, ce qui est équivalent, voire 15% plus cher que le prix moyen du lait payé aux producteurs par les industriels laitiers", précise-t-on.

A noter que l’importation de la poudre de lait et des préparations laitières en poudre s’est située à 14.700 tonnes sur les cinq premiers mois de l'année. Sur ce volume, seul un peu plus du quart (28%) a été réalisé par les industriels laitiers (4.100 tonnes), soit 5 % de la production nationale de lait pendant cette période.