La maire de Rabat lâchée par sa majorité
Après les menaces, les élus du conseil de la ville de Rabat, majorité et opposition, passent à la manœuvre pour déstabiliser Asmaa Rhlalou, maire de Rabat.
Première action, le boycott des travaux de la session d’octobre du conseil de la ville programmée ce matin dont l’ordre du jour porte sur l’examen et l’adoption du projet de budget 2024. Faute de quorum, la maire de la capitale a été contrainte d’annoncer le report de cette session à une date ultérieure. Rappelons que cette fronde a été déclenchée par la publication d’une pétition par les conseillers du parti du RNI, dont Rhlalou fait membre de son bureau politique.
La requête de contestation a été signée par 17 élus sur un total de 23 conseillers constituant le groupe du parti de la Colombe au sein du conseil de la ville. Par cette pétition, les contestataires ont annoncé la désignation d’un nouveau président de leur groupe en l’occurrence Said Tounarti. Ils y reprochent à la maire l’absence de communication, la concentration de prise de décisions et le manque de coordination notamment avec les présidents des arrondissements. Ces derniers avec les élus de l’opposition ont regagné le mouvement de contestation, un engagement confirmé par leur boycott à la session d’octobre.
Signalons par ailleurs l’échec des tentatives menées par la direction du RNI, en présence d’Aziz Akhannouch, pour mettre fin à ce bras de fer opposant la maire au groupe d’élus de son parti au sein du conseil de la ville.
Face à ce conflit, Asmaa Rhlalou « n’envisage pas de démissionner et affirme la poursuite de sa mission au service des citoyens de la capitale ».