Iran : PSA plie bagage

Le constructeur automobile PSA a annoncé lundi qu’il préparait son retrait d’Iran, son plus grand marché étranger en volume, devenant le deuxième grand groupe français après Total à se plier aux injonctions américaines. PSA, dont les marques Peugeot et Citroën avaient formé des Joint-ventures en Iran, indique avoir "commencé le processus de suspension des activités de ses joint-ventures, afin de se conformer à la loi américaine d’ici le 6 août 2018". Pour rappel, Washington menace de sanctionner les sociétés qui font des affaires avec l’Iran, après son retrait unilatéral de l’accord sur le nucléaire. Malgré des protestations des alliés européens, les autorités américaines tentent d’imposer un embargo vis-à-vis de Téhéran.

Pour PSA, un retrait de l’Iran serait un gros échec. En 2017, le groupe y a écoulé 444.600 véhicules. Il s’agissait l’an dernier de son premier marché étranger devant la Chine, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne. Ce volume devrait fortement augmenter durant les prochaines années selon les prévisions. PSA vend en Iran essentiellement des anciens modèles de citadines Peugeot 206 et de berlines Peugeot 405, de fabrication locale.