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IFRS9 : Fitch évalue l’impact sur les banques marocaines

Par L'Economiste| Le 06/08/2018 - 22:53 | Partager
IFRS9 : Fitch évalue l’impact sur les banques marocaines

Fitch Ratings a publié, lundi, une analyse sur l’impact de la première application de la norme IFRS9 sur les banques marocaines. L’agence de notation américaine a ainsi listé quelques points positifs de l’entrée en vigueur de cette norme, mais affirme que l’IFRS9 a globalement réduit les fonds propres des banques marocaines, selon leurs états financiers du 1er trimestre. Ainsi, note-t-elle, cela exercera une pression supplémentaire sur leur capitalisation déjà faible. Cependant, la banque centrale a permis aux banques d'étaler l'impact sur les ratios de capital sur cinq ans, "ce qui empêchera les violations immédiates des exigences réglementaires minimales", explique Fitch.

Globalement, la mise en œuvre d'IFRS 9 a permis d'augmenter les provisions obligatoires pour toutes les grandes banques marocaines, "érodant les fonds propres jusqu'à 13,8% pour le groupe BCP, 10,5% pour BMCE Bank et 9,1% pour Attijariwafa bank - toutes les banques nationales d'importance systémique - 3,2% pour Crédit du Maroc". Pour Fitch, BMCE et AWB fonctionnent avec des ratios de fonds propres de base légèrement plus élevés que les exigences minimales, et leurs capacités pour encaisser les chocs, même modérés, sont limités. A noter que l’évaluation de Fitch diffère de celle de Bank Al-Maghrib (BAM), car l’agence utilise les propres déclarés comme point de départ pour le calcul de Fitch Core Capital (FCC), sa principale mesure d'évaluation de l'adéquation du capital des banques. De ce fait, les ratios FCC / actifs pondérés pour BMCE (10,1%) et Attijariwafa (9,2%) étaient déjà inférieurs à la moyenne de 12,4% pour les sept plus grandes banques du pays à la fin de 2017, souligne-t-elle. Fitch avait d’ailleurs signalé la faiblesse du capital des banques marocaines pendant de nombreuses années, en particulier chez BMCE et AWB, "pour lesquelles la capitalisation a une grande influence sur les notations". "La pression supplémentaire exercée sur les ratios FCC par la norme IFRS 9 a également été prise en compte dans notre analyse et n’a donc pas d’impact immédiat sur la notation", affirme l’agence.

En clair, les banques les plus fortement capitalisées sont peut-être mieux placées pour faire face à l'impact de l'IFRS 9, mais la mise en œuvre de cette norme a néanmoins suggéré que leurs normes de provisionnement étaient auparavant faibles, ajoute Fitch. C'est particulièrement le cas pour BCP, qui figure depuis longtemps parmi les banques les plus capitalisées du Maroc et dont le ratio de FCC était de 15,4% à fin 2017, mais qui a enregistré la plus forte baisse des capitaux propres au 1er trimestre. La BMCI qui détenait également un FCC de 15,4% à fin 2017, a connu une érosion des capitaux propres de 6,9%. Cela dit, Fitch reste convaincu que la BMCI et la SGMB ont les meilleures politiques de classement et de provisionnement des prêts au Maroc.