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ETUDE-Etranges cas de paludisme chez des marocains en Italie

Par L'Economiste| Le 16/10/2018 - 10:56 | Partager
ETUDE-Etranges cas de paludisme chez des marocains en Italie

C’est une affaire qui met en émoi les services de surveillance épidémiologique italiens. Quelle est l’origine des cas de paludisme (connu sous le nom de Malaria) diagnostiqués chez des immigrés marocains ? En octobre 2017, quatre cas avaient été détectés dans la région des Pouilles, chez trois ouvriers agricoles marocains et un Soudanais sans antécédents récents de voyages à l’extérieur de l’Italie (certains d’entre eux s’étaient déjà rendus au Maroc).

En août dernier, un nouveau cas est diagnostiqué chez un Marocain résident dans la région de Florence. Le patient a présenté des symptômes 73 jours après son départ du Maroc, ce qui rend peu probable, selon l’équipe médicale qui l’a suivi, que l’infection ait été contractée au Maroc puisque la période d’incubation de P. falciparum (protozoaire parasite à l’origine de la malaria) dure dans la plupart des cas de 9 à 30 jours.

Le fait que les quatre patients récemment diagnostiqués avec le paludisme en Italie soient des citoyens marocains reste difficile à expliquer, étant donné que le Maroc est certifié pays indemne du paludisme depuis 2010 et que la maladie a été éradiquée depuis plus d’un demi-siècle en Italie. C’est en tout cas le genre de sujets dont l’extrême droite européenne raffole même si le paludisme ne peut être transmis que par les moustiques (anophèles) à travers leur appareil digestif.

Selon l’OMS, près d’1 million de personnes meurent de paludisme, essentiellement en Afique subsaharienne, d’où le surnom de maladie des pauvres.

Les cas marocains ont fait l’objet d’un article publié dans le dernier numéro de la revue scientifique à comité de lecture, Eurosurveillance.

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