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Le 19/04/2024

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Covid19: Voici pourquoi l'on pourrait reconfiner certaines villes

Par L'Economiste| Le 26/07/2020 - 11:44 | Partager
Covid19 : Voici pourquoi l

Avec 811 cas positifs en 24 heures, le Maroc a atteint, samedi, un nouveau record de contaminations. Bien que l'on aurait souhaité avoir le nombre de tests effectués et sur combien de jours pour pouvoir dépister autant de patients (811). De l'avis du Dr Allal Amraoui, parlementaire PI et chirurgien, «on voit bien que le virus ne disparaît pas, et ne disparaîtra pas de sitôt. Il faut veiller à rester pragmatique et réaliste, même si on a tendance à l'oublier». Il faut d'abord rappeler que si le Maroc, qui s'est trouvé pratiquement dans l’épicentre épidémique européen, a pu réussir globalement sa riposte face à cette pandémie, c'est surtout grâce aux mesures précoces de confinement strict prises très tôt à la mi-mars. «Ce qui a été la mesure clé, lourde mais très courageuse et la seule possible à ce moment. Elle nous a permis d'améliorer notre système de santé très limité devant la menace d'une vague importante de contaminations, mettre au point des protocoles thérapeutiques pour les malades COVID-19, équiper les hôpitaux à travers le pays en matériel médical et de protection, tout en augmentant rapidement la capacité en lits et les services de soins intensifs», souligne l'ancien directeur régional de la santé de la région Fès-Meknès. Pour ce dernier, on ne peut espérer une immunité collective en l'absence de vaccin. C'est dans ce sens que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a annoncé hier une campagne de vaccination antigrippale et anti-pneumocoque pour les personnes à risque.

« En automne, la question de la stratégie vaccinale est un des nouveaux enjeux. On assistera à un télescopage des différentes épidémies hivernales. Il faudra donc prévoir des tests efficaces multiplex, et vacciner massivement contre la grippe, pour rendre la lutte contre le Corona plus aisée », explique Dr Amraoui.

S'agissant du recours au reconfinement, celui-ci reste très possible. Car, dans certaines villes, le taux de reproduction du virus est en hausse. «Notre salut est entre nos mains, pas entre les mains des autres ou de l'Etat (sans la dédouaner de son devoir pédagogique de communication et de sensibilisation), dans notre capacité de responsabilité individuelle à avoir des gestes barrières altruistes», répète le député PI. «La bataille contre le Corona sera surtout de notre responsabilité, tout un chacun doit assumer ses responsabilités, nous nous devons d'apprendre à vivre ensemble avec des mesures de distanciation, on devra nous y habituer», ajoute-il.

La question de garder à domicile les cas asymptomatiques restera encore discutable. Les autorités sanitaires devront agir en fonction de l'intérêt de garder cette mesure à action dissuasive, ou plutôt libérer au maximum les lits hospitaliers et soulager les ressources humaines qui doivent respirer avant l'automne prochain. « Nous devrons agir dans l’anticipation, et surtout rebâtir notre système de santé. Pour le moment, aucun pays n'a reconfiné entièrement l'ensemble de sa population de façon total. En cas de besoin, il se fera de façon localisée et ciblée», conclut Dr Amraoui. Y.S.A