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CGEM/ Environnement des affaires : "Le temps est à l’action et à l'urgence"

Par L'Economiste| Le 23/06/2020 - 15:40 | Partager
CGEM/ Environnement des affaires : "Le temps est à l’action et à l

Le Comité National de l’Environnement des Affaires (CNEA) s’est réuni ce mardi 23 juin 2020. Une rencontre qui se tient à un moment "crucial et décisif", estime Chakib El Alj, président de la CGEM. "Comme toute crise, celle que nous vivons actuellement présente de véritables opportunités que nous devons saisir au plus vite".

À ce titre, la phase de relance de notre économie doit aussi nous permettre de repositionner notre pays dans les chaînes de valeur mondiales", renchérit le patron des patrons notant que "ce repositionnement ne peut être effectif et durable que s’il est opéré dans l’esprit du nouveau Modèle de développement économique et social souhaité par le Roi" . Marquée par un esprit innovant et agile et une réactivité exemplaire, la relance devrait s’opérer grâce à la mise en place davantage d’actions concrètes.

"Je reste convaincu que la plateforme CGEM-Gouvernement constitue un levier incontournable pour étudier les sujets à caractère prioritaire et aligner nos visions et nos priorités", a souligné El Alj, en présence notamment du Chef du gouvernement. Et de poursuivre: "en guise d’outil complémentaire au CNEA, cette plateforme doit, en effet, être le réceptacle de certains chantiers liés au climat des affaires, même si je suis tenté de dire que le climat des affaires englobe déjà toutes les thématiques portées par cette plateforme".

Il faut juste réactiver les groupes de travail. Il en est de même pour plusieurs dossiers, tout aussi cruciaux et dont le traitement a déjà été entamé, et qui requièrent davantage d’attention. "Parmi ces dossiers, nous retrouvons le projet de Loi relatif à l’arbitrage et la médiation conventionnelle qui, dans sa mouture actuelle, ne permet pas de positionner le Maroc parmi les grands pays d’arbitrage, la modernisation du système judiciaire avec la dématérialisation des tribunaux et une meilleure justice des affaires, l’adoption de la charte de simplification des services publics qui doit apporter un appui juridique aux principes directeurs de la réforme de l’administration et de la simplification des procédures, ainsi que l’amendement du texte relatif aux entreprises en difficulté", énumère le président du patronat.

Selon lui, "tous ces défis d’ordre légal et réglementaire doivent évidemment être accompagnés d’une structuration des dispositifs d’appui à l’entreprise relatifs notamment au financement, aux garanties, à la mise à niveau et aux subventions". "Aujourd’hui, ces dispositifs restent malheureusement peu connus, compliqués à mettre en œuvre et difficilement accessibles en raison de la multiplicité des acteurs" , déplore le président de la CGEM. El Alj "recommande fortement l’agrégation de ces mécanismes en activant le guichet unique 2.0 et la généralisation du système de création d’entreprises par voie électronique dans tous les CRI".

Le président de la CGEM note que "le temps est à l’action et à l’urgence...Si nous n’accélérons pas le déploiement de certains chantiers, nos entreprises, encore plus affaiblies aujourd’hui par la crise, risquent carrément de mettre la clé sous la porte". Pour aller vite, le patronat priorise l’assouplissement du Code du travail et son adaptation aux réalités du marché, entre autres, le droit de grève, la formation continue, et l’intégration de l’informel. "Il s’agit d’un enjeu majeur pour l’avenir de l’économie de notre pays", affirme El Alj.

Au sujet de la commande publique, composante incontournable de l’activité économique, il appelle à imposer la préférence nationale, quand cela est possible, et à faciliter l’accès à la TPE-PME aux marchés de l’État. S’agissant des délais de paiement, le président de la Confédération se réjouit d’avoir trouvé une solution à ce problème dans le cadre de l’Observatoire des délais de paiement. Demeure l’inclusion financière, notamment avec le lancement du mobile money qui nécessite une impulsion forte, dit-il. Idem pour la dématérialisation et la mise en place définitive d’un e-gov au profit du citoyen, de l’entreprise et du secteur public.

"La réussite de la relance de notre économie et de l’amélioration de la capacité de notre pays à attirer des investissements nationaux et internationaux dépend incontestablement de la manière et de la cadence avec lesquelles nous adresserons ces chantiers prioritaires", conclut le président de la CGEM.

Y.S.A.