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Bouabid: "La confiance nécessaire troublée par le manque de visibilité"

Par L'Economiste| Le 09/06/2020 - 23:28 | Partager
Bouabid : "La confiance nécessaire troublée par le manque de visibilité"

Le manque de visibilité fait réagir d'avantage d'intellectuels. La dernière réaction en date est signée par Ali Bouabid qui parle de "l’épreuve de la responsabilité politique". "Le 10 juin, et après trois mois de confinement les marocains veulent non seulement « respirer » mais comprendre pour rester mobilisés. Tirer et discuter des leçons du confinement est en principe un préalable pour scénariser «l'après» 10 juin", dit le président de la fondation Abderrahime Bouabid.

Selon lui, "la confiance nécessaire est aujourd’hui troublée par le manque de visibilité et les signaux contradictoires qui nous parviennent. Elle a besoin d’un minimum de transparence sur les chiffres et surtout d’explications sur leurs évolutions. Elle ne peut se suffire de l’exposé quotidien et partiel de la situation épidémiologique qui informe sans expliquer. Ou encore de l’énoncé des critères théoriques en vigueur pour décider du déconfinement". Plus fondamentalement, il appartient à présent aux pouvoirs publics (1) de dresser un bilan analytique de la situation depuis trois mois en faisant notamment ressortir les principaux enseignements tirés des constats effectués au triple plan, sanitaire, social et économique (2) et d’en déduire les arbitrages que le gouvernement entend opérer en matière de confinement/déconfinement.

Le fil rouge qui doit relier les constats, les leçons et les choix doit être clairement énoncé. Il était absent de l’exposé du chef du gouvernement du 18 mai 2020. "C’est là un choix purement politique qui doit s’assumer comme tel. Il se lira dans le nouvel arbitrage à rendre entre les trois impératifs contradictoires (sanitaire, social et économique). Il ne saurait donc s’abriter derrière une quelconque vérité médicale indiscutable".

Le savoir médical est évidemment essentiel pour éclairer des choix. Mais remettre le pays en ordre de marche relève d’un tout autre registre : faire fonctionner une société. "Et ce ne sont pas des avis scientifiques et médicaux si pertinents soient-il qui peuvent et doivent l’assurer. Le sens de la responsabilité politique dans toute sa difficulté, et devant une opinion comme jamais attentive car ébranlée dans son quotidien, n’a jamais été aussi prégnant", conclut Bouabid.

Y.S.A