×
Piqués au vif
Piqués au vif Par Mohamed Ali Mrabi
Le 25/04/2024

L’océan Atlantique, cet immense espace ouvert sur le monde. Avoir accès à ce carrefour d’échanges économiques et de brassages est devenu au fil des années... + Lire la suite...

Recevoir notre newsletter

Recettes en berne, les salles de cinéma risquent de disparaître

Par L'Economiste| Le 04/10/2018 - 11:21 | Partager
Recettes en berne, les salles de cinéma risquent de disparaître

La Chambre marocaine des salles de cinéma a mis en garde contre la fermeture d’un grand nombre de salles obscures à cause de la faible affluence du public, de la piraterie et du manque de soutien. "Les 27 salles encore ouvertes dans diverses régions du Royaume sont au bord de la faillite et se dirigent vers la fermeture", souligne la Chambre à l’occasion de la tenue de son assemblée générale ordinaire, estimant que la "situation tragique" de ces salles "les pousse à rejoindre le lot de plus de 250 salles ayant fermé définitivement".

Les membres de la chambre, dont la plupart sont des propriétaires de salles cinéma, ont demandé aux autorités concernées à accélérer le "sauvetage" de ces salles qui endurent en raison de plusieurs facteurs dont "la faible affluence, le piratage et le manque de support matériel et logistique". Il y a eu de nombreuses tentatives pour sauver ces salles notamment la modernisation des équipements avec la dernière technologie numérique et le changement de la décoration au moment où les recettes n’ont pas dépassé 41 millions de dirhams les huit premiers mois de l’année en cours. Selon les données du Centre cinématographique marocain (CCM), les recettes de 28 cinémas ont dépassé 72 millions de dirhams alors que le record des recettes a été enregistré en 1988 à plus de 144 millions de dirhams générés par 245 salles de cinéma.

Les professionnels ont, à cet effet, réclamé une révision du montant de la TVA, passé de 13% à 20% actuellement, et la mise en œuvre des dispositions de la loi 43-05 pour lutter contre le phénomène de piratage. Ils ont également appelé les parties concernées à accorder un soutien financier afin d’éviter la faiblesse des recettes à hauteur d’un dirham quotidien pour chaque siège ainsi que d’équiper les salles avec un deuxième dispositif de numérisation pour le cas éventuel de panne du premier. Et de relever que l’ouverture de complexes de cinémas, qui comptent jusqu’à présent 43 salles à Casablanca, Marrakech, Fès et Tanger, n’a pas répondu aux objectifs escomptés puisqu’ils des mêmes problèmes. ​