Libre-échange : Le Sénat français juge la politique de l’Algérie
La politique économique de l’Algérie reste encore dominée par un certain repli sur soi. C’est en substance ce que souligne le Sénat français dans un rapport intitulé "Le volet méditerranéen de la politique de voisinage : le cas de l’Algérie". En effet, le pays ne dispose pas d’une économie diversifiée et n’exporte que de l’énergie, souligne le document. Et malgré l’accord d’association signé avec l’UE pour le démantèlement des barrières tarifaires, l’Algérie a gelé en 2010 les avantages tarifaires accordés à l’UE. Elle estime que cela pourrait contribuer à la dégradation de sa balance commerciale. Pourtant, entre temps, les importations en provenance des pays tiers comme la Chine (+176%) et la Turquie (146%) ont explosé.
Le gel des concessions douanières en 2010 a été doublé d’une demande de révision des termes du démantèlement tarifaire. Ainsi, l’élimination des droits de douane avec l’UE a été décalée de trois ans et devrait théoriquement intervenir au 1er septembre 2020.