Jerada : La colère ne redescend pas

La ville minière de Jerada est sur le qui-vive. Le fil des événements remonte au 22 décembre dernier.  Deux frères mineurs (23 et 30 ans) se sont noyés dans une descenderie clandestine d’extraction de charbon. Le retard de l’extraction des corps du puits (une opération qui a duré plus de 34 heures) et l’absence de matériel adéquat chez les éléments de la protection civile demeurent parmi les causes qui ont ravivé les tensions d’une population épuisée par la précarité et la dureté de la vie.

Les familles des deux défunts ont refusé de réceptionner leurs dépouilles. De son côté le président du Conseil régional de l’Oriental, Abdenbi Bioui, a pu désamorcer la crise. Des logements sociaux ont été offerts aux familles des deux victimes ainsi qu’une aide de 10.000 dirhams. Finalement, l’enterrement des deux victimes a pu avoir lieu aujourd’hui après la prière de Dohr. Il est à rappeler que la vie des mineurs à l’intérieur des descenderies est très dure. Ils avoisinent le millier de mineurs clandestins qui creusent des fourmilières en quête d’anthracite.  Il leur arrive d’extraire le charbon à des profondeurs qui frôlent les 80 mètres.