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DIAPO - Al Hoceima : Vider l'espace pour éviter les dérapages...

Par L'Economiste| Le 20/07/2017 - 15:11 | Partager
DIAPO - Al Hoceima : Vider l'espace pour éviter les dérapages...

C'est devenu une habitude à Al Hoceima. L'annonce d'une marche ce 20 juillet, interdite par les autorités a développé un réflexe chez les habitants et commerçants de la ville, celui de baisser le rideau et de se retirer, en attendant que la manifestation se passe (Voir " Manif ou pas ?"). A l'heure où nous écrivions, les rues étaient quasi-vidées de leurs habitants mais truffées de forces de l'ordre, installées en grand nombre dans les points névralgiques, pour juguler la marche si elle devait se produire en dépit de l'interdiction. Un important dispositif de différents services (gendarmes, polices, forces d'intervention rapide, forces auxiliaires) est déployé dans toutes les artères et carrefours principaux de la ville. De même une centaine de véhicules de différentes catégories (dont des camions anti-émeutes avec jet d'eau) cadrent la ville, et six barrages de contrôle sont situés entre la localité d'Ajdir et l'entrée d'Al Hoceima (sur 5 km). Le plus important se trouve devant la gare routière de la ville pour dissuader les jeunes qui empruntent les transports en commun pour venir grossir les rangs. Des contrôles stricts d'identité sont également effectués en cas de doute et surtout à l'égard des jeunes. Malgré ce dispositif, la majorité des commerçants ont exercé leur activité comme à l'accoutumée, au cours de la matinée, même si l'inquiétude pouvait se lire sur leurs visages.

Si seulement quelques cafés et restaurants continuaient à servir, la majorité des commerces avaient fermé. Certains par crainte, d'autres en guise de soutien. En effet, certains commerçants et habitants, interrogés par L'Economiste, se disent totalement solidaires et prêts à participer à la marche de ce soir, bien que, rappelons le, aucune autorisation n'a été délivrée par les autorités. Celles-ci assurent dans leur communiqué, "qu'aucune demande officielle de manifestation n'a été déposée auprès de leurs services".

Et insistent sur le fait que "cette marche est de nature à porter atteinte aux droits de la population à un climat sécuritaire".

A l'origine de cette marche du 20 juillet, l'appel lancé il y a trois mois Nasser Zefzafi, leader proclamé de la mouvance populaire, afin de rassembler un million de personnes. Les "cadres" de cette mouvance étant actuellement sous les verrous, l'appel sera-t-il suivi?

DNES, Ali KHARROUBI